
TEST d’ Assassin’s Creed Unity
Après nous avoir immergés dans l’ambiance de la piraterie avec Black Flag, la saga Assassin’s Creed revient dans un épisode rempli de promesses et d’intentions. En 7 ans la série a plus ou moins bien évolué, Edward Kenway cède sa place à Arno Dorian dans un épisode qui marque un tournant dans la franchise. Premier opus à sortir exclusivement sur Next Gen et PC, Ubisoft a décidé de marquer le coup en choisissant un contexte emblématique de l’histoire française: la Révolution. Assassin’s Creed Unity est-il digne de cette révolution historique ?
Scénario
Assassin’s Creed Unity vous propulse dans la peau du jeune Arno Victor Dorian. Né à Versailles, ce jeune homme a des faux airs du mythique et charismatique Ezio d’Assassin’s Creed II.
Dès son plus jeune âge il fut recueilli par François de la Serre et grandira dans la bourgeoisie en plein coeur de Versailles.
Accusé de meurtre bien malgré lui, et en quête de vengeance, Arno va être emprisonné dans la Bastille. C’est dans ce lieu mythique qu’il fera la connaissance de Bellec, un assassin qui va très vite devenir son futur mentor.
Encore jeune padawan, Arno va rejoindre la guilde des assassins pour rétablir la vérité sur la mort de son père, mais aussi de François de la Serre.
Les assassins et les templiers vont ressortir les armes dans cet épisode qui vous plongera au coeur de la Révolution française. Cet évènement est d’ailleurs un cadre qui sied parfaitement à la licence d’Assassin’s Creed. Servant de trame de fond, elle vous immergera dans un Paris plus vrai que nature.
Arno ne fait pas dans la facilité, en plus d’être plongé dans un contexte historique haut en couleur, il vit une histoire d’amour avec Elise de la Serre qui est une templière. Un amour impossible dans un contexte révolutionnaire.
Assassin’s Creed Unity ne délaisse pas non plus les phases qui se passent de nos jours, Ubisoft a d’ailleurs eu l’excellente idée de nous impliquer à fond dans l’histoire, c’est en effet nous même qui sommes le détenteur de la console de jeu développée par Abstergo.
Sans être révolutionnaire, la trame principale à l’avantage de nous faire évoluer dans un cadre aussi majestueux qu’impressionnant. J’ai beaucoup apprécié que notre assassin en herbe croise la route de personnages célèbres et surtout de suivre en trame de fond une époque qui a marqué un tournant dans l’histoire de France.
Graphisme
Attendu au tournant du fait de son passage sur Next Gen, Assassin’s Creed Unity nous offre un terrain de jeu aussi immense que magnifique.
La Ville lumière est impressionnante, spectaculaire, elle grouille de vie, jamais aucun jeu open world ne m’a plongé dans un environnement aussi maîtrisé et crédible. La modélisation des environnements force le respect, on se retrouve très vite immergé corps et âme dans cette ambiance historique. On nous avait promis une révolution et j’avoue les premières minutes en compagnie Arno en plein coeur de Paris font plaisir à voir.
Qui n’a jamais rêvé d’admirer la vue depuis le sommet d’un des clochers de Notre-Dame, c’est maintenant possible grâce à Unity. La ville regorge de petits détails qui la rendent crédible et pleine de vie.
Cesire sur le gâteau, nombreux sont les bâtiments qui seront accessibles via des fenêtres ou portes, une bonne façon de découvrir la vie parisienne de l’intérieur.
Effets de lumière et profondeur de champ ne sont pas en reste non plus, la direction artistique est vraiment maîtrisée.
Si le moteur graphique fait des merveilles, on sent tout de suite qu’ Ubisoft a aussi dû faire pas mal de concessions. Doté d’une finition baissée à 900p sur console Next Gen, la framerate a volontairement était bloqué à 30 img/s. Malgré cela la complexité des environnements et surtout le fait que Paris fourmille de vie ont des répercussions notables sur la fluidité du jeu. Ne soyez donc pas étonné à voir par si par là des petits ralentissements.
Et oui Paris est certes sublimée, mais Paris est aussi saccadée, c’est dommage pour un jeu de cette trempe.
Le nouveau moteur fait aussi des merveilles avec la modélisation des personnages principaux, par contre attention, il ne faut pas aller regarder certains PNJ, à en croire que ces personnages se sont pris la révolution en pleine face .
Comme toujours avec cette licence j’ai aussi eu quelques problèmes de collisions et la présence de clipping par si par là.
Voilà quelques petits défauts techniques qui n’enlèvent en rien le plaisir du jeu, Assassin’s Creed Unity est magnifique et convaincant et ça c’est l’essentiel.
Gameplay
Pour fêter son arrivée sur Next Gen, les développeurs ont eu l’excellente idée d’améliorer grandement le mode course libre. Élément fondateur de la série, il faut dire que celle-ci était souvent capricieuse et on se retrouvait vite à grimper involontairement sur un mur ou des bâtiments. Combien de fois, j’ai ragé à cause de cela sur les précédents opus…
Le principe de base n’a pas changé, une simple pression sur la gâchette de droite permettra à Arno de passer en mode Free Run, à cela Unity introduit maintenant deux nouvelles mécaniques à la course libre, la touche X (« A » sur Xbox One) permet à notre assassin de passer en mode escalade et de vous montrer sa ribambelle de mouvements tous plus beaux les uns que les autres. La touche O (« B » sur Xbox One) vous fera descendre sans interruption les bâtiments, mais aussi glisser et sauter à travers les fenêtres des bâtiments de Paris. Un ajout qui apporte vraiment un côté dynamique et qui va à ravir avec le terrain de jeu de la Ville lumière.
Autre nouveauté qui va marquer un tournant dans la licence : l’infiltration. Il aura tout de même fallu attendre 7 ans pour qu’elle soit mise à l’honneur, c’est un comble pour un jeu qui nous met dans la peau d’un assassin. Mais bon comme on dit, mieux vaut tard que jamais.
Une simple pression sur la gâchette de gauche permet à Arno de passer en mode infiltration. Afin de rendre ce mode encore plus immersif, les concepteurs ont aussi ajouté un habile système de couverture. Tel Rikimaru dans Tenchu, vous allez pouvoir planifier de façon la plus discrète possible votre approche, un gros plus pour la licence qui évolue vraiment dans la notion de furtivité. J’espère que les prochains volets suivront de plus en plus cette voix.
Beaucoup plus exigeantes, les phases de combats ne vous laisseront aucun répit. Oubliez les gardes qui attendent leurs tours pour attaquer, maintenant les gardes sont réactifs, coriaces et n’hésiterons pas à vous attaquer en même temps. Il va vite vous falloir maîtriser le système de parade et d’esquive si vous ne voulez pas terminer vos jours dans une ruelle parisienne. On regrette tout de même le manque de variété de coups que propose Arno, prudence et discrétion seront donc les maîtres mots de cette nouvelle aventure aux airs de révolutions.
La lame fantôme vient aussi grossir les rangs des armes qui vous permettront de tuer sans être vu. Aussi discrète que redoutable, cette nouvelle arme est une variante de l’arbalète ou la sarbacane des précédents opus.
Notre assassin en herbe va au fil de son aventure prendre du galon. En effet, le succès de vos missions vous fera gagner des points de compétences qui vous permettront de booster les capacités d’Arno. Réparties en quatre catégories (Discrétion, Portée, Corps-à-corps et Santé) cette notion apporte un petit côté RPG bien sympathique. Du coup, assez rapidement Arno sera capable de crocheter des coffres ou de faire l’emblématique double assassinat.
Les amateurs de customisation seront ravis avec un système d’équipement personnalisable qui aura bien sûr aussi des répercussions sur les attributs d’Arno.
En plus d’un mode solo bien complet, Ubisoft ajoute à celui-ci un multijoueur proposant des missions jouables exclusivement à plusieurs, jusqu’à quatre en coopération. Hyper fun et addictif, ces missions sont aussi très plaisantes à jouer entre amis.
Beaucoup plus difficile que celle du mode solo, il va vraiment falloir jouer avec votre Tchat vocal, car sinon ça peut très vite devenir du grand n’importe quoi. En gros c’est un mode idéal pour jouer avec des amis, mais qui devient très brouillon si vous avez la malchance de jouer avec des personnes qui vont rusher et tout gâcher…
Durée de vie
Les missions principales vous tiendront en haleine pendant une bonne quinzaine d’heures. S’ajoute à cela, une multitude de quêtes annexes qui pour une fois ajoute vraiment un intérêt scénaristique à l’histoire du jeu.
Comme à son habitude les férus de collecte d’objets feront la chasse de tous les objets et artefacts qui parsèment la Ville lumière. Avec son mode coopération fun et efficace, je peux vous garantir que vous n’êtes pas près de lâcher Arno…
Bande Son
La bande-son n’est pas en reste non plus avec des musiques qui sont en totale osmose avec le contexte historique de l’époque. Le doublage français est quant à lui totalement maîtrisé, c’est un pur régal de déambuler dans les rues parisiennes et d’entendre le mécontentement de la population.
LES PLUS
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- Paris, immense et magnifique
- Les quêtes annexes
- L’amélioration du gameplay
- Durée de vie
- Le mode coopération
- Un soupçon de RPG
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LES MOINS
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- Baisse de framerate
- Une IA en dent de scie
- La révolution sert que de trame de fond
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Assassin’s Creed Unity marque un tournant dans la saga, la licence entame enfin une petite révolution dans un contexte historique fort et intense. L’infiltration et l’amélioration du mode de course renforcent le gameplay dans un Paris aussi immense que magnifique. Toujours plus exigeant, on regrette tout de même que l’IA des ennemis ne fasse pas honneur à la direction artistique du jeu. Dans tous les cas, la Ville lumière n’a jamais été aussi vivante et belle. La révolution est enfin en marche…
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- Test
- 8 décembre 2014