
Fiche technique
Editeur : CyberConnect2 / Banda Namco Entertainment
Sortie France : 17 janv. 2020
Genre(s) : Action RPG
Classification : +12 ans
Test Dragon Ball Z Kakarot
La licence Dragonball Z fait partie des licences qui ont traversé les âges et les générations de consoles avec des adaptations plus ou moins réussies. En ce début d’année 2020, Goku et toute sa bande comptent bien marquer le coup avec Dragon Ball Z Kakarot, un Action-RPG qui nous permet de revivre l’intégralité de la saga DBZ. Après un excellent Dragon Ball FighterZ, il est temps de voir si le studio CyberConnect 2 s’est surpassé afin de nous livrer un jeu à la hauteur des attentes des fans.
Sur le papier, DragonBall Z Kakarot nous permet de revivre tous les évènements marquant de la saga allant de l’arrivée de Raditz jusqu’à la destruction finale de Majin Buu. Autant dire que le studio CyberConnect a vraiment vu les choses en grand afin de livrer l’expérience la plus fidèle qui soit. Et franchement, même en connaissant du bout des doigts toute l’histoire, on prend un énorme plaisir à découvrir des moments cultes qui ont forgé la jeunesse d’innombrables enfants comme moi dans les années 90.
Si DragonBall Z Kakarot essaye tant bien que mal de rester fidèle à l’oeuvre originale, certains passages emblématiques de l’oeuvre de Akira Toriyama manquent clairement d’intensité et d’émotions. Il faut dire que la censure n’arrange vraiment pas les choses et les vieux de la vielle risquent assez vite d’être déçus de ne pas ressentir toute la violence et la dramatisation de certains passages. Je pense notamment au sacrifice de Piccolo, à la mort de Goku face à Raditz et ne parlons même pas de la mort de C16…
De plus, le studio a pris le parti de passer très rapidement sur certains évènements, franchement j’aurai par exemple kiffé de jouer Goku quand il part s’entraîner chez Maître Kaio, imaginez comme cela aurait été magique de pouvoir arpenter la route du serpent.
On se retrouve donc face à une histoire fidèle, mais il manque cette petite saveur qui est l’essence même de la Saga des Z Warriors. Mis à part cela, je ne vais pas vous mentir, ça reste un pur plaisir de (re)découvrir l’histoire complète de DBZ. De plus, la durée de vie de la trame principale est plus que correcte, il vous faudra en effet un peu moins de 30h pour venir à bout de l’histoire de Goku. Bien sûr, les amateurs de quêtes annexes et activités annexes pourront aisément dépasser les 70h de jeu pour venir à bout de tous ses secrets.
Dès les premières secondes de jeu lors des phases d’exploration, vous allez vite découvrir que le moteur graphique du jeu In-game peine à convaincre, il faut dire que si la direction artistique respecte l’oeuvre originale, les textures et le visage de certains protagonistes ne sont clairement pas à la hauteur de ce que l’on pourrait obtenir sur nos consoles actuelles. Franchement c’est dommage, car Cyberconnect nous avait par le passé habitué à mieux notamment avec certains épisodes de Naruto.
Si le moteur InGame ne rentrera pas dans les annales, les CutScenes disposent de graphismes totalement maitrisés se rapprochant clairement de l’animé. De plus, plus l’histoire avance et plus on a l’impression que le studio a voulu vraiment peaufiner certaines animations. Il suffit par exemple de comparer les Cutscenes de l’arc Saiyans avec celle de l’arc Buu qui disposent d’effets d’animations rendant le tout encore plus dynamique et impactant.
Concernant la mise en scène des phases de combats, DragonBall Z Kakarot s’en sort plutôt bien avec des affrontements nerveux, fluides et en totale osmose avec l’oeuvre originale. Par contre l’action est tellement frénétique que la Camera peut parfois être clairement à la ramasse…
L’une des forces de ce Dragonball Z Kakarot est clairement les phases de combats. Avec son gameplay doté d’une prise en main intuitive, vous allez assez vite maîtriser les différentes mécaniques du jeu. Le gameplay s’apparente un peu à ce que l’on déjà connu avec les Xenoverse avec des Attaques au corps à corps, déferlement de Kihoha, dash, téléportation, transformation sans oublier les attaques spéciales cultes de l’animé. Rien n’a été oublié et tout est là pour nous rappeler que ce manga fait encore à ce jour partie des meilleurs animés de l’histoire.
Parfois vous ne serez pas seul à combattre, vos compagnons vous seront fort utiles pour lancer des attaques de soutien et des combos Z manière de faire encore plus de dégâts. S’ajoute un système de transformation qui colle parfaitement à la saga, par exemple lorsque vous passez en mode Kaioken votre jauge de vie diminuera au fur et à mesure. Cette mécanique fort sympathique apporte un côté technique non négligeable lors de vos affrontements.
Aussi nerveux soient-ils, on va assez vite se rendre compte que, quel que soit l’adversaire, vous allez un peu toujours faire les mêmes mécaniques pour terrasser tous les assaillants qui vous feront face. Si les combats sont clairement un des atouts de ce DBZ Kakarot, on est quand même très loin de l’intensité d’un Dragon Ball Fighter Z…
Maintenant que l’on a fait un tour d’horizon sur les phases de combat, il est grand temps de prendre le nuage magique afin de découvrir ce que valent les phases d’explorations. Découper sous forme de zones, DBZ Kakarot est une sorte de semi open world où vous allez pouvoir évoluer tout au long de l’aventure. En plus des quêtes principales, ces différentes zones disposent d’énormément d’objets à collecter comme les orbes Z, mais aussi des quêtes et des activités secondaires.
Si ces phases restent plus ou moins plaisantes, elles ont aussi tendance à énormément casser le rythme du jeu. Il faut dire que DBZ Kakarot aime bien vous faire faire pas mal d’aller-retour et quand on sait que passer d’une zone à l’autre est synonyme de temps de chargement vraiment pas optimisés, on réfléchit à la façon la plus optimale de gérer ses fameuses quêtes.. On en vient donc à un autre défaut qui j’espère sera corrigé lors d’un patch, car ces satanés temps de chargement parasitent totalement l’expérience du jeu. De plus, le studio a pris le parti de disséminer énormément d’orbes Z, mais au final on en gagne tellement lors de l’aventure que cette collecte n’est pas forcément indispensable pour venir à bout de l’aventure.
Concernant les quêtes annexes, mis à part le plaisir de revoir des personnages emblématiques de DragonBall, elles se contentent juste à protéger quelqu’un ou bien à aller faire des quêtes FedEx. Les activités annexes n’ont quant à elle rien d’exceptionnel, mais on peut saluer le studio d’avoir pris le temps de les mettre.
Comme tout bon Action RPG qui se respecte, vos personnages vont monter en niveau par le biais de l’expérience que vous gagnerez tout au long de l’aventure. S’ajoute à cela un système d’arbre de compétence assez complet. Chaque personnage jouable et de soutiens dispose d’un arbre de compétence vous permettant de débloquer certaines techniques spéciales et compétences passives. Si certaines se débloquent via l’histoire ou via les zones d’entraînements, pour les autres, il faudra utiliser les orbes Z que vous aurez récoltés.
Pour bien profiter de toutes ses attaques spéciales, vous aurez besoin de les assigner dans l’un des 4 emplacements prévus à cet effet.
S’ajoute à cela un tableau communautaire découpé en 7 sections spécifiques qui elles même sont dirigées par un leader de la Ccommunauté Z. Par exemple Kaio est le leader de la section entraînement tandis que Chichi est la leader de la section cuisine. Chaque section dispose de plusieurs emplacements permettant d’insérer des emblèmes d’âmes (emblème de personnages). Au fur et à mesure de votre progression, vous débloquerez des emblèmes d’âmes disposant de statistiques spécifiques pour chacune de ces sections. Il sera alors libre à vous de placer ces emblèmes dans les sections les plus appropriées afin de les faire monter en niveau. Et si vous voulez accélérer le processus de montée en niveau, Cyberconnect a intégré un système de cadeau. Et je dois dire qu’on a tendance à sourire la première fois que l’on donne un livre cochon à un des membres de la section de Tortue Géniale.
Cerise sur le gâteau, le studio a aussi eu l’excellente idée d’intégrer une sorte de Wikipedia DBZ regroupant énormément d’informations sur les personnages, les ennemis, les liens et reprenant aussi les évènements phares de DBZ. En plus d’être ultra complète, l’Encyclopédie Z sera aussi utile pour récupérer des objets comme les Médailles D qui sont essentiels pour obtenir certains coups spéciaux.
Par contre comme pour le reste, la navigation fait faire énormément d’aller-retour à tels points que l’on essaye d’aller le moins possible dans les menus de ce DBZ Kakarot…
LES PLUS
Revivre toute l’histoire de DBZ
Les musiques et voix originales
Certaines Cut Scene
Durée de vie
Les personnages de DragonBall
La direction artistique
LES MOINS
Les temps de chargement !!
Du DBZ Censuré !!
Des graphismes datés
Navigation des menus peu ergonomiques
Quelques problèmes de caméra
Les quêtes annexes
- 14Total Score
Pari à moitié réussi par le studio CyberConnect 2 qui nous livre un Action RPG plaisant mais pas à la hauteur de ce que l'on aurait pu espérer en 2020. Il est en effet difficile de passer à côté de son moteur graphique daté et de la présence de censure sur les moments les plus cultes de la Saga. Malgré tout, DragonBall Z Kakarot relate assez fidèlement tous les évènements de l'histoire de Goku et si vous êtes un fan de la première heure comme moi, je peux vous garantir que cet Action RPG vous fera assez bien voyager dans le monde des Z Warriors.