
Fiche technique
Editeur / Developpeur : Ubisoft
Sortie France : 07 Oct. 2021
Genre(s) : Action / FPS
Classification : +18 ans
Test Far Cry 6
Lancée au début des années 2000, la franchise Far Cry est une licence qui au fil des épisodes a eu du mal à renouveler le concept mis en place dans les premiers épisodes. Pour ce sixième opus, Ubisoft a décidé de faire un retour aux sources avec comme terrain de jeu Yara, une île fictive qui ne manque pas de charme et aussi de faire appel à l’acteur Giancarlo Espositio pour endosser le rôle du grand méchant. Est-ce que cela sera suffisant pour enfin lancer la révolution tant attendue de la franchise ?
Pour faire un bon Far Cry, il faut un bon méchant et pour ce sixième opus c’est l’acteur Giancarlo Espositio qui a la lourde tâche d’endosser le rôle du bad guys de ce nouvel opus. C’est la première fois qu’Ubisoft passe par un acteur pour la franchise et je dois dire que la campagne marketing a été vraiment bien menée. Il faut dire que le choix de l’acteur est plus que judicieux pour jouer le rôle d’Anton Castillo: terrible dictateur de l’île de Yara.
Un archipel paradisiaque qui est en proie à un régime totalitaire ou le moindre écart est synonyme d’exécution ou bien de travail forcé pour produire le Viviro. Véritable révolution, le viviro est un traitement qui permet de cibler les cellules cancéreuses. La production de celui-ci se fait localement avec la culture de tabac et un mélange de produit chimique qui est nocif pour l’espèce humaine…
C’est dans ce contexte totalitaire que l’on va incarner Dani Rojas (homme ou bien femme) qui va bien malgré lui devoir intégrer la résistance et tenter de ramener la paix sur l’île de Yara. Premier constat, le prologue n’est clairement pas le meilleur des Far Cry, c’est dommage, car d’habitude la plupart des Far Cry annoncent le ton très fort dès le début.
Concernant Anton Castillo, l’acteur Giancarlo Espositio nous délivre tout son talent pour fournir un méchant charismatique et aussi cruel que froid, mais personnellement j’ai préféré Joseph Seed, le méchant du 5.
D’un point de vue scénaristique, le jeu reste assez classique et il reprend pas mal de clichés déjà vus et revus. Vous allez devoir en effet rallier à votre cause des groupes de guérilleros afin de renverser le régime en place. Pour cela, il faudra d’abord les aider en vous occupant des sous-fifres de Castillo. On notera tout de même l’effort qu’on fait les équipes d’Ubisoft pour un peu plus développer et mettre en avant le héros de l’aventure.
Pour infos, il vous faudra un peu moins de 20h pour venir à bout de l’histoire et beaucoup plus si vous souhaitez faire toutes les quêtes annexes. On saluera tout de même la fin du jeu qui ne vous laissera clairement pas de marbre…
Un des gros points forts de ce Far Cry 6 est clairement l’île de Yara, un retour aux sources qui était attendu par beaucoup de joueurs. Et franchement, les équipes ont fait un sacré taf pour nous livrer un immense terrain de jeu faisant la part belle à la faune et la flore locale. Végétation luxuriante, plage de rêve, on en prend pleins les mirettes avec beaucoup de zones faisant office de cartes postales.
Clairement inspirée de Cuba, l’île de Yara dispose d’environnements plus ou moins variés, s’ajoute à cela de magnifiques jeux de lumière qui renforce encore plus l’immersion dans le jeu. Malheureusement, tout n’est pas si parfait, Far Cry 6 souffre de pas mal de clipping et beaucoup de cinématiques ont des chutes de framerate…
Après comme la plupart des jeux Ubisoft, on a encore et toujours pas mal de problèmes de collision et la présence de quelques bugs par si par là. Du grand classique, j’ai envie de dire…
Far Cry 6 n’est pas l’épisode qui compte révolutionner la franchise ni réinventer la roue. Le jeu se repose sur la construction classique des anciens Far Cry avec une vaste carte découpée en plusieurs zones, chacune contrôlée par un des sous-fifres de Castillo. On peut faire ses zones dans l’ordre que l’on souhaite, mais il est plus que conseillé de faire l’ordre adapté au niveau de notre personnage. En plus des missions principales, vous allez retrouver toutes les quêtes secondaires classiques que l’on a déjà vues et revues. Heureusement, il y a quand même quelques bonnes surprises avec notamment les courses et aussi les quêtes secondaires dédiées aux mythiques trésors présents dans l’ile.
Si la construction du jeu reste globalement la même, Ubisoft a tout de même commencé à entreprendre quelques changements qui apportent une plus-value à la franchise. Commençons par les armes qui sont dotées de plusieurs types de munitions, chacune étant bien sûr adaptée à un type d’ennemis spécifiques. Si vous souhaitez optimiser un maximum vos armes, vous allez devoir équiper votre arme du type de balles le plus adapté face à vos assaillants. Par exemple, les balles perforantes sont les munitions adaptées pour faire face à des adversaires dotés d’armures et les balles explosives sont idéales pour faire de lourds dégâts sur les véhicules…
Vous allez pouvoir utiliser des établis pour ajouter des accessoires à vos armes de prédilections afin de les adapter au mieux avec votre style de jeu. Franchement, il y a de multiples possibilités et énormément d’armes et si vous adhérez au concept vous risquez de passer un moment sur l’amélioration de votre attirail.
Une des grosses nouveautés qui est un peu déstabilisantes et la disparition totale de l’arbre de compétence au profit d’un nouveau système reposant sur l’équipement que portera Dani. Chaussure, pantalon, gant, haut, il y en a pour tous les gouts et vous allez pouvoir changer la garde-robe de Dani à tout moment. Chacun des éléments esthétiques dispose de buff spécifique qui pourront être d’une aide précieuse dans le feu de l’action.
L’idée est franchement originale, mais ça force le joueur à prendre pas mal de temps pour comparer les différents équipements, le classique système d’arbre de compétence est quand même beaucoup plus users friendly et efficace.
S’ajoute à cela aussi la possibilité de renforcer les camps des guérilleros en usant de vos ressources pour construire de nouveaux bâtiments qui seront fort utiles pour améliorer la vie dans les camps et obtenir de nouvelles ressources.
Les amateurs de compagnons de route seront ravis de découvrir les imagos, des animaux hauts en couleur qui pourront vous accompagner lors des différentes missions du jeu. Crocodile, coq de combat, chien, il y en aura pour tous les gouts et les imagos apportent un côté stratégique plutôt sympathique.
Pour finir, Dani va très vite être équipé du Supremo, une arme ultime prenant la forme d’un sac à dos. Vous aurez le choix entre plusieurs Supremo sachant que chacun dispose d’une capacité unique spéciale. En gros, le Supremo est une sorte de coup spécial qui se lance lorsque sa jauge est remplie, à mes yeux le supremo le plus badass est clairement celui qui lance des missiles poursuites sur vos différents assaillants.
Cette nouvelle capacité est idéale pour venir à bout des gros véhicules comme les tanks ou les hélicoptères.
LES PLUS
• L’Ile de Yara
• Une belle DA
• Une BO latino maitrisée
• Giancarlo Esposito
• Les amigos
• Un gameplay toujours aussi fun
LES MOINS
• Absence d’arbres de compétences
• Une construction classique
• chute de framerate sur les cinématiques
• Une IA à la Far Cry