
Fiche technique
Editeur / Developpeur : Capcom
Sortie France : 25 févr. 2021
Genre(s) : Die and Retry
Age : +12 ans
Test Ghosts’n Goblins Resurrection
Après avoir fait souffrir d’innombrables joueurs dans les années 80, la franchise Ghosts’n Goblins est de retour dans un remake qui s’annonce tout aussi exigeant. Profitant du moteur Re Engine, Ghosts’n Goblins Resurrection compte bien rendre nostalgique les vieux de la vielle, mais aussi séduire les amateurs de challenge. À l’heure où le genre Die and Retry s’est bien démocratisé, il est grand temps de découvrir si Arthur a les épaules pour faire de nouveau face aux royaumes des démons.
Rendant hommage à Ghosts ‘n Goblins et Ghouls ‘n Ghosts, Ghosts ‘n Goblins Resurrection marquent enfin le retour de la série culte des années 80. Aussi exigeante que punitive, cette licence avait marqué et découragé énormément de gamers à tels points que peu de personnes n’étaient arrivées au bout de cette aventure à la difficulté plus que corsée.
35 ans plus tard, Capcom a décidé de remettre sur le devant de la scène notre bon vieux Arthur dans ce remake qui risque encore de faire souffrir pas mal de personnes.
Arthur va donc devoir une nouvelle fois terrasser du démon afin de retrouver sa belle aimée. Une mission qui peut paraitre simple sur le papier, mais qui va en faire suer plus d’un à cause d’une difficulté toujours aussi exigeante.
Fidèle à ses racines, Resurrection ne peut pas être terminé en une seule partie !
Après votre première partie, tous les niveaux terminés prendront une forme complètement différente lors des parties suivantes. En plus de leur esthétique plus sombre, les types d’ennemis et d’éléments de gameplay rencontrés seront également totalement modifiés. Voilà une bonne façon de gonfler encore plus la durée de vie pour les plus motivés d’entre vous.
Afin de sublimer l’expérience d’antan, Capcom a pris le parti d’utiliser le moteur Re Engine et franchement je dois dire que le résultat final est assez flatteur. Sans jamais dénaturer l’oeuvre originale, les artistes sont arrivés à créer un rendu bien qualitatif et cohérent. Au niveau des animations, on retrouve le concept d’animation de style marionnette qui pourrait faire penser aux jeux flash que l’on avait au début des années 2000.
Les effets de feu et de magie sont aussi de la partie avec des rendus tout aussi flatteurs et l’on prend plaisir à (re)découvrir certaines ennemis ou boss qui nous avaient fait tant souffrir à l’époque. Véritable lettre d’amour aux épisodes originaux, Ghosts ‘n Goblins Resurrection reprend bien sur les thèmes musicaux qui ont été retravaillés afin de les sublimer encore plus.
Ghosts ‘n Goblins Resurrection rend hommage à la difficulté inébranlable de l’époque en gardant la philosophie de gameplay de l’époque. En effet, les commandes sont ultras simples, Arthur peut avancer, sauter, attaquer, mais vous n’aurez pas une entière liberté de vos mouvements. Par exemple, il vous sera impossible d’attaquer en diagonale, d’attaquer en se déplaçant, d’attraper une échelle en plein saut.
Ceux qui n’ont pas connu l’épisode original risquent d’être assez vite frustrés de la lourdeur du gameplay et surtout de son côté punitif. Au royaume des démons, les démons sont rois et ne cessent d’apparaitre tout autour de vous. Dans ce monde, le danger est permanent et même le level design est construit pour nous mettre la misère.
Pour survivre, vous allez devoir connaitre sur le bout des doigts les patterns des différents ennemis, mais aussi des boss qui sont de véritables sacs à PV. Aussi difficile que les souls, Ghosts ‘n Goblins Resurrection risquent d’en décourager plus d’un.
En plus de la menace ennemie, vous aurez souvent aussi des phases de plateforme qui pourront vous faire rager, il faut dire que le satané saut du jeu n’est pas des plus optimal.
Malgré tout, Capcom a voulu rendre le jeu un poil plus accessible en proposant aux joueurs 4 niveaux de difficulté allant de Paladin à Laquais. Ces modes de difficulté influent sur le nombre de dégâts que peut encaisser Arthur, le nombre de checkpoint, mais aussi sur le nombre d’ennemis.
Pour ceux qui n’auraient pas fait le jeu à l’époque, je vous recommande fortement le mode Écuyer, car à mes yeux le mode Laquais dénature totalement l’expérience et le concept du jeu.
Afin de survivre dans cet enfer démoniaque, Arthur pourra compter sur un arsenal assez complet. En effet, Arthur pourra obtenir 8 types d’armes ayant toutes des caractéristiques propres. Les armes peuvent s’obtenir dans des coffres ou bien en tuant des ennemis. Attention tout de même, au vu du challenge, certaines armes ne sont clairement pas adaptées à toutes les situations à tels point que souvent, on a tendance à favoriser la dague ou bien les couteaux.
À cela, s’ajoute une partie RPG prenant la forme d’un arbre de compétence à restaurer. En effet, pour déverrouiller des sorts magiques et des compétences, vous allez devoir trouver des fées cachées dans le royaume des démons et les utiliser sur l’arbre d’ombral. Les plus téméraires vont donc au fur et à mesure avoir un personnage plus fort, plus polyvalent et plus apte à faire face aux dangers.
Avec ce remake, Capcom a eu l’excellente idée d’introduire un mode coopératif afin de souffrir en binôme. Le second joueur incarnera l’un des trois fantômes pour aider Arthur dans son périple. Chacun des trois mages à des capacités qui lui sont propres comme le fait d’invoquer une barrière de protection (Merlinou) ou bien transporter Arthur dans les airs (Lancelus) ou créer une sorte de pont (Percivouille).
Le mode coop est sympa, mais pour être honnête, je préfère largement jouer dans le mode normal pour profiter comme il se doit de cette expérience qui m’avait tant fait souffrir à l’époque sur SNES.
LES PLUS
– Un Die and Retry Old School
– l’arbre de compétence
– Durée de vie
– La direction artistique
– Les modes de difficulté
– La bande son toujours aussi efficace
LES MOINS
– Gameplay parfois frustrant
– Très très difficile 😉
– Le mode coop
- 15Total Score
Véritable lettre d'amour aux épisodes originaux, Ghosts’n Goblins Resurrection n'est clairement pas le jeu à mettre entre toutes les mains. En effet, sa difficulté inébranlable risque d'en calmer plus d'un, mais si vous êtes un amateur de challenge et que vous voulez vivre une expérience digne de ce nom, vous pouvez foncer tête baissée en compagnie d'Arthur.